Iaido

Qu’est-ce que l’iaido?

L’iaido (居合道) est un art martial d’origine japonaise basé sur l’action de dégainer le sabre et de frapper (de taille ou d’estoc) en un seul geste. Plus exactement, le but est d’exécuter une technique, avant l’adversaire, choisie en fonction du lieu et du contexte de la situation. Tout comme pour les autres budo, cette discipline se focalise principalement sur la perfection des mouvements et la démarche spirituelle (influence du zen), l’efficacité technique, quant à elle, devient de plus en plus importante au fur et à mesure que le pratiquant augmente en grade.

Le terme iaido (居合道) est composé de trois kanjis signifiant approximativement :

  • « vivre », « exister » (居, i),
  • « harmonie », « union » (合, ai),
  • « voie » (道, ).

Iaido peut donc se traduire par «la voie de la vie en harmonie», ou «exister en union avec la voie». Le préfixe «i» peut aussi être interprété par le chiffre 1, l’unité : «la voie de l’unité de l’individu», en lui-même pour être en harmonie avec soi et avec les autres.

Nakamura Taisaburō hanshi, 10e dan, en dit ceci :

«Iai to wa, hito ni kirarezu, hito kirazu.» «Le iai, c’est ne pas tuer les autres et ne pas se faire tuer par eux à la fois.»

«Jiko no renma ni, shuyou no michi.» «L’entraînement, le polissage des aptitudes, la voie de la discipline, c’est se cultiver soi-même.»

Les notions fondamentales du iaido

L’essentiel de la pratique du iaido consiste en l’apprentissage et l’exécution de katas (séquences de mouvements précis), s’exécutant la plupart du temps seul et correspondant à un scénario. Ils démarrent soit debout (tachi iai), soit à genoux au sol (seiza), soit dans une position avec un seul genou au sol (tate hiza). Ces formes constituent autant de supports à l’enseignement et permettent la transmission de l’ensemble des techniques d’une école.

Ces katas se composent à la base des quatre mêmes étapes :

  • Dégainer et première coupe : nukitsuke ou nukiuchi ;
  • Coupe principale : kiri tsuke ou kiri oroshi ;
  • Nettoyer la lame : chiburi ;
  • Remettre la lame au fourreau : notō.

On distingue aussi une partie importante propre à de nombreux katas selon les écoles : furikabutte, l’action de « brandir le sabre ». De nombreuses variantes, coupes, frappes d’estoc, frappes avec la poignée du sabre, sont ajoutées dans certains katas.

Ces katas doivent être «habités» par le pratiquant, et induisent des notions fondamentales propres à tous les budō :

  • Zanshin : la vigilance active, le ressenti, la perception de l’environnement ;
  • Seme : la menace, construction de l’attitude exprimant la capacité de réaction instantanée ;
  • Netsuke : le regard global, non focalisé, perception visuelle large ;
  • Kokoro : le cœur, l’esprit, l’audace, l’honnêteté, la sincérité (terme difficilement traduisible).

L’équipement en iaido

Les vêtements

Le keikogi du iaidōka est composé d’un iaidogi en coton, d’un hakama, d’un obi (d’une largeur de 13 à 14 cm); on peut porter des tabi. La couleur «historique» est le blanc, couleur du deuil et de la mort au Japon. Beaucoup de iaidōka portent de l’indigo car ils pratiquent également le kendo (la tenue du kendo est indigo). Le noir est aussi utilisé ainsi que le panachage de ces trois couleurs; toutefois le gris, le marron, le vert ainsi que les obis rouges et blancs (dans ce cas très larges >14 cm), sont réservés par tradition aux sensei japonais. La règle étant d’afficher une tenue cohérente (hakama blanc et iaidogi blanc, hakama noir et iaidogi noir, etc…).

Il n’y a aucune notion de grade dans le choix des couleurs.

La tenue en iaido se compose d'un iaidogi (veste de iaido)
iaidogi
la tenue en iaido se compose d'un hakama (jupe-pantalons)
hakama
la tenue en iaido se compose d'un obi (ceinture)
obi
la tenue en iaido se compose (éventuellement) d'une paire de tabi (chaussettes/chaussons).
tabi

Les armes

Un shinken

Un shinken (真剣) est un katana authentique, véritablement aiguisé, pouvant être utilisé comme arme. Souvent, il s’agit d’un katana de facture moderne et contemporaine. Le shinken, de par sa nature d’arme, est tranchant comme tout vrai sabre ou épée et est donc principalement utilisé pour les coupes en battōdō. Il est aussi employé pour les katas de iaido et de kendo, à partir du 4e dan.

Son caractère tranchant en fait en France une arme blanche de catégorie D.

Il s’oppose au iaitō, katana non tranchant essentiellement destiné à l’entrainement.

Un iaito

Un iaitō (居合刀) est une arme d’entrainement japonaise, qui imite le katana et permet l’étude du iaido et du iaijutsu.

Il est employé dans l’intégralité des écoles de iaido et de iaijutsu, mais également en kenjutsu, ainsi que dans certains courants d’aïkido et en ninjutsu. Certaines écoles disposent de modèles spécifiques présentant une courbure, un poids et un équilibrage adaptés aux enseignements de l’école.

Un bokutō

Le bokutō (木刀) ou bokken (木剣, littéralement «sabre de bois»), nom généralement utilisé au Japon) est un sabre japonais en bois imitant la forme du katana. Il peut être utilisé avec la garde (tsuba) qui protège les mains, ou sans la garde.

source: wikipedia iaido